Du 2 au 4 octobre 2020, nous avons eu 48 heures montre en main pour écrire, préparer, tourner, monter et exporter un court-métrage d’une durée d’au moins 4 minutes (7 au maximum). Pas le droit au retard, pas le droit aux retouches après le gong final. Nous devions donner le meilleur de chacun d’entre nous pour raconter une histoire qui puisse impacter et émouvoir les futurs spectateurs et surtout le jury.

Notre participation au concours, nous la devons à Jeanne qui a été la première à en parler dans le collectif. Ayant grandement envie de participer avec certains camarades de son école de cinéma, nous avons commencé à nous réunir quelques soirs par visioconférences et monter une petite équipe localisée à Trappes. Je me suis alors joint au projet, puis c’était au tour de Clément, Jonathan et Manon de prendre part à l’aventure.

Ce projet a été l’occasion de rencontrer de rencontrer de nouvelles têtes de Berry’s Pictures : Amélie Weinstock, Etienne Coulomb, Antoine Bugner et Quentin Foucourt. Etudiants en cinéma, amis de Jeanne, ils se sont donnés à fond dès le début bien qu’il s’agissait pour la plupart de leur tout premier tournage !

La date du tournage approchant, nous avons écouté les envies des uns et des autres, avons officialisé notre participation à la production qui organise le 48h et avons prédéfini le matériel, les accessoires et l’organisation de l’équipe.

Ecrire et tourner un film, c’est bien. Mais c’est mieux lorsque nous avons des acteurs prêts à donner vie à des personnages qu’ils ne connaissent pas encore. Nous nous sommes de nouveau tournés vers Claudia Clastres, qui avait déjà jouée dans notre sketch préféré des Tokés’up, Sushi Bomb. Nous avons aussi fait la rencontre de l’acteur Thibaut Large qui s’est proposé de jouer pour nous après avoir vu notre inscription au concours. Au dernier moment s’est également ajouté Hugo Laurence pour partager quelques scénettes avec Claudia.

Après avoir dévalisé les magasins alentours pour la régie, après notre longue semaine de travail et les heures de routes pour certains, nous nous sommes tenus, le jour-j, prêt à suivre en live le tirage au sort du genre que devra respecter notre film et prêt à découvrir les trois contraintes.

C’est ainsi que pendant trois jours entiers nous avons vécu comme une grande coloc pour la première fois depuis la création de l’association – et cela, en essayant de respecter au maximum les gestes barrières.

De ce week-end, nous avons retenu toute forme de souvenirs. Tournage après tournage, nous ressortons grandis et avons le sentiment d’en avoir bien plus appris. Ce tournage n’a pas échappé à la règle.

Comme mentionné au début de cet article, produire en si peu de temps n’est pas un exercice étranger pour certains d’entre nous qui composions les premiers épisodes des Tokés’up en un week-end. L’exercice nouveau, cette fois, était d’accueillir dans notre équipe des jeunes qui n’avaient pas encore pu participer à un tournage et qui avaient envie d’apprendre et de se frotter à la technique comme à l’artistique. Ce regard neuf a beaucoup apporté au tournage et ce dès l’écriture.

C’est ainsi qu’est né notre nouvelle fiction dont nous sommes plutôt fiers : Justice, un film noir faisant 5 minutes et 45 secondes. Racontant l’histoire d’un jeune garçon en soif de vengeance de très nombreuses années après la mort de son père, c’est un film qui se retrouve finalement dans la continuité des histoires que nous prévoyons de raconter ces prochaines années.

Cette histoire nous a particulièrement touchée au fil du tournage et du montage, malgré son manque total de moralité et malgré l’atrocité des faits. Elle est quasiment poétique même, grâce à une bande originale composée en toute note par Boris Liblin qui nous a rejoint à la toute dernière minute. Alors que c’était la toute première fois qu’il composait pour l’image, il a signé trois morceaux qui nous ont apporté beaucoup d’émotions lors du visionnage final avant l’envoie du film.

Désormais, le film se trouve entre les mains de l’organisme derrière le 48hfp Paris. Une projection avant-première sera diffusée dans un cinéma à Paris le 14 novembre 2020 aux alentours de 22h. D’ailleurs, nous en profitons pour saluer un ami dont son nom est loin d’être étranger, Quentin Vectan, qui a également participé au 48h avec son équipe «Les Covidéastes » et qui fait parti du même groupe de projection que nous !

N’hésitez-pas à suivre nos réseaux sociaux pour vous en savoir plus concernant la projection, pour découvrir les premières images du film et le voir prochainement en ligne une fois le concours passé !